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MESSAGE-JE, « JE » au lieu de « TU »

Bonjour et bienvenue sur Les Activités En Pédagogie. Aujourd’hui nous allons parler du Message-Je afin d’éviter le Message-Tu qui peux être destructeur.

Sommaire

communication non-violente

Le Message-Tu:

“tu ne m’aimes pas”, “Tu ne fais pas attention”, “tu es fautif”, “tu es maladroit”, “ Tu es toujours en retard”, “Tu ne ranges jamais les choses correctement”, etc. 

Qu’est ce que l’on ressent lorsque l’on entend ça? Personnellement, je me sens attaquée, pas du tout comprise. Et c’est exactement ce que nous voulons éviter dans une relation, car c’est destructeur pour la personne qui reçoit le message et destructeur pour la relation elle-même.

Le Message-Je:

“Je ressens ça dans telle ou telle situation”: “Je me sens pas aimé(e) lorsque je ne reçois pas de câlin”, “Je me sens en colère et triste lorsque quelque chose est cassé”, “je me sens envahi(e) lorsque les choses ne sont pas à leur place et je ne peux plus me concentrer”, etc.

N’est-ce pas déjà moins agressif ? Et pourtant, c’est la même chose, mais en utilisant le “JE” au lieu du “TU”. On exprime ce que l’on ressent. Et donc on se dévoile à l’autre en disant nos sentiments.

Application plus approfondie du Message-Je:

“Je suis en colère, car j’aime que chaque chose soit à sa place afin de mieux me concentrer. J’aimerais donc que tu prêtes attention à ranger tes affaires dans les pièces de vie communes”

Ici, j’exprime mes sentiments de nouveau, mais aussi mes valeurs et mes souhaits. La personne en face peut mieux comprendre ce que ses actes engendrent comme réaction chez moi. En plus, lorsque l’on sait ce que l’autre ressent dans une situation donnée et que l’on aime cette personne, on veut à tout prix éviter qu’elle se sente mal. Alors on est plus disponible et prêt à faire des changements pour améliorer la situation.

En plus, c’est nettement plus clair pour la personne en face de savoir de quoi découle votre mal-être et ce que vous attendez d’elle. Le fait de parler de nos émotions permet aussi aux enfants de les apprendre et de savoir que tout le monde a des émotions et pas seulement les enfants. Lors d’un stage, un enfant de 6 ans m’a posé la question, si nous aussi (les adultes et éducateurs), ça nous arrive d’être en colère ou triste. Sur le coup, sa question m’avait étonnée. Mais sa question est plus que légitime car au sein de notre société, nous ne parlons que très peu de nos sentiments par pudeur ou peur d’être vulnérable. En exprimant nos sentiments, les enfants vont se sentir plus forts et confiants.

communication pièges

Attention aux pièges !

« Je trouve que tu es paresseux »

Ce message est exactement la même chose que si vous disiez: « Tu es paresseux ! ». C´est donc un Message-Tu caché. Pour éviter de tomber dans ce piège, évitez de nommer des adjectifs et pensez à vos émotions.

Au début, ce qui me perturbait dans cette méthode était de dire beaucoup de: “JE”. On nous a souvent dit de ne pas dire “moi, je…”, car c’est très égoïste de parler de soi sans cesse. Mais une fois cette barrière psychologique surmontée, ce fut assez facile à appliquer. Parfois, il faut réfléchir quelques secondes avant de parler afin de retrouver ses sentiments et ce que nous souhaitons au fond. Et ensuite, ça devient naturel !

J’espère que cet article vous a plu et vous aidera dans vos relations avec vos proches. Laissez-moi un commentaire pour me dire ce que vous en avez pensé. Demain, je vous parlerais de l’écoute active qui permet elle aussi de renforcer les relations.

J’ai d’autres articles au sujet de la communication non-violente que voici:

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comment 7 commentaires
  • Aline

    Merci pour ce super article. C’est une bonne piqûre de rappel pour ma part, car bien souvent le naturel revient au galop! Je vais essayer encore une fois de prendre de meilleures habitudes pour le bien être de toute la famille!

  • Ma

    Bonjour, merci pour ce bel article qui rappelle le pouvoir meurtrier du « tu » ! On préfère tous le jeu, enfants comme adultes. Et on est plus apte à rester à l’écoute d’un partage de sentiments plutôt que d’une critique ou d’un jugement. Vive le « je » et la communication non violente !

    • Marie

      Merci 🙂

  • Caroline

    Merci pour cet article 🙂 en revanche, je reste sur ma faim concernant le « Tu es paresseux ». Quelle tournure de phrase serait la plus adéquate?

    • activites-en-pedagogie.com

      Bonjour Caroline,
      Pour le « Tu es paresseux », il faut regarder de quoi cette phrase découle, pour quelle raison on dit ça. Parce que votre enfant ne fait pas ses devoirs? Parce qu’il ne range pas sa chambre? Parce qu’il préfère jouer à la PlayStation plutôt que d’aller dans le jardin? Parce qu’il ne met pas la table? etc…
      Ensuite, regardez ce qui vous dérange dedans et l’émotion qui vous envahi lorsque vous y pensez. Et le top du top serait de trouver ce que vous attendez exactement de votre entourage.

      Voici quelques exemples:
      « Je suis triste et en colère lorsque je vois des affaires partout dans ta chambre, car j’ai investi de mon temps et argent, afin que tu ais une propre et belle chambre. J’aimerais que les vêtements sales aillent au panier à linge directement, putôt que sur le plancher »
      ou « Je suis déçue lorsque tes devoirs ne sont pas fait, car je connais tes capacités et je suis inquiète pour ton avenir. Je souhaiterais que les devoirs soient fait en temps et en heure »,
      « je suis en colère lorsque personne ne met la table, car je suis fatiguée et j’aurais besoin d’aide (notamment, que quelqu’un mette la table le temps que je prépare à manger). », etc…

      Paresseux veut tout et rien dire. La tournure de phrase dépend de la situation et de votre personnalité, de vos valeurs, attentes et besoins.
      J’espère avoir éclaircie la question. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas !

  • Delphine

    On ne se rend pas toujours compte du poids des mots et pourtant, c’est énorme. C’est un très bon rappel qui ne peut qu’améliorer la communication avec nos enfants mais aussi notre conjoint, nos proches, nos collègues. Et ton article me renvoie à cette citation de Bernard Weber que j’adore : « Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins neuf possibilités de ne pas se comprendre. »

  • Alice

    Bonjour! je suis tout à fait d’accord avec cet article.
    Il y a des bémols quand notre entourage ne perçois pas la différence entre les deux ( pour des adultes).
    Il y a encore des efforts à faire sur notre communication entre tous.
    Merci pour ce rappel.

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